« Comment organiser sa fin de vie ? » retour sur la rencontre du 27/03/23.

Le 27 mars 2023, 73 adhérents et invités de l’UTR ML ont participé à la rencontre/débats sur le thème  » comment organiser sa fin de vie ? ». Ce thème au cœur de l’actualité justifie à lui seul le nombre de participants.

L’objectif de cette rencontre fixé par le Conseil de l’UTRML sur proposition de l’équipe de la commission développement, n’était pas de tenter de se convaincre les uns les autres sur les solutions mais de s’informer sur ce qui existe et sur ce qui est proposé.

Ainsi, Nicolas SENA, médecin à l’unité de soins palliatifs et président du CLUD[1] (Comité de Lutte contre la Douleur) du Centre Hospitalier de Roubaix et Monique LADESOU, responsable départementale de l’ADMD[2] (Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité) accompagnée de Francis VANLIERDE délégué de l’ADMD, nous ont fait une présentation l’un sur les soins palliatifs, l’autre sur l’AMAM (aide médicale active à mourir).

Nicolas SENA a développé son intervention sur « qu’est-ce que la dignité », pour conclure que « respecter l’être humain, ce n’est pas seulement de croire que l’homme est digne parce qu’il est homme, mais aussi de lui permettre, parce qu’il est homme et donc digne, de vivre dans les conditions les plus dignes jusqu’à la fin ». Vaste programme qui justifie son travail en soins palliatifs pour lequel il a décrit son activité.

Monique LADESOU, rappelant la loi Clayes Leonetti de 2016 selon laquelle « toute personne a le droit de recevoir une fin de vie digne et accompagnée du meilleur apaisement de la souffrance mais interdit aussi l’obstination déraisonnable, où les soins n’auraient d’autres effets que le maintien artificiel de la vie. », milite pour un droit du patient dans lequel sa volonté doit être prioritaire au diagnostic médical. L’ADMD revendique un droit qui définisse l’AMAM comme un soin pris en charge par notre système de santé.

Les deux intervenants sont arrivés à la même conclusion selon laquelle le système de santé manque de moyens et qu’un financement est nécessaire pour une meilleure qualité de la fin de vie.

Certes, ces échanges n’ont pas débouché sur des propositions concrètes mais après les brillants exposés des deux intervenants pourtant divisés sur leurs solutions, les participants ont pu poser des questions sans évoquer leurs propres convictions, dans un climat serein et constructif. L’objectif fixé par l’UTRML pour cette rencontre/débats a donc été atteint et le débat reste ouvert.

Les participants ont pu poursuivre les échanges et évoquer leur situation personnelle autour d’un gouter à la fin de cette réunion.

[1] http://www.ch-roubaix.fr/nos-prises-en-charge-specialisees/consultation-de-la-douleur/

[2] https://www.admd.net/

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