CONFÉRENCE-DÉBAT FRANCE ALZHEIMER . Ce sont 40 personnes qui ont suivi le jeudi 28 novembre à la Bourse du Travail une conférence donnée par Mme Anne Collot Présidente de France Alzheimer pour le Département du Nord. L’instigateur de cette initiative est Bruno Robin, de l’ULR de Lille qui est avec son épouse Bénévole (groupe de parole) à France Alzheimer.
La Maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées touchent près de 900 000 personnes en France, dont 2 fois plus de Femmes que d’Hommes. La cause est une longue dégénérescence des neurones au niveau de l’Hippocampe, 2 molécules dysfonctionnent : la peptide bêta amyloïde, naturellement présente dans le cerveau elle s’accumule et devient toxique pour le patient, la protéine tau, cette protéine structure les neurones mais sa modification entraine la mort des cellules nerveuses.
Les facteurs de risque sont :
- bien sur l’âge (l’âge moyen des personnes atteintes est de 73 ans, bien souvent porteurs de la maladie depuis 15 à 20 ans mais “asymptomatiques”).
- La génétique par une sensibilité accrue à la maladie mais la maladie n’est pas héréditaire.
- L’environnement : essentiellement chez les personnes sédentaires ou exposées à des risques notamment cardio vasculaire ou diabète par exemple. A contrario une vie ou une activité intellectuelle stimulante ou une activité sportive protègent.
Au plus la maladie est diagnostiquée tôt, au plus l’on peut ralentir son processus, en particulier par des médicaments (donépézil et rivastigmine notamment).
Anne Collot nous précise les 10 signes qui alertent : la mémoire récente je mets de l’eau à chauffer et j’oublie d’ouvrir le feu; la difficulté pour gérer les tâches habituelles, notamment la prise de médicament ; les problèmes liés au langage (on bute ou on ne retrouve plus les mots), la désorientation temps-espace, je ne me retrouve plus dans mes magasins habituels, j’oublie quel jour on est, la perte des objets notamment les clefs, la perte de motivation, l’apathie, les modifications de caractères et les sautes d’humeur.
Une fois le diagnostic posé, le plus souvent par un neurologue, il faut faire un choix soit la garde à domicile soit le placement en Ehpad sachant que tous n’ont pas nécessairement la possibilité d’accueillir les malades.
Le plus simple est de se rapprocher de votre CCAS qui vous guidera dans les démarches : vers la Caisse Primaire pour demander la reconnaissance en ALD, de demander auprès du Département l’APA, une carte de mobilité inclusion (CMI) auprès de la maison départementale du handicap, les aides financières de votre mutuelle et de vos caisses de retraite.
Il va sans dire que l’accompagnement est indispensable pour suivre le malade. Mme Collot nous précise que 30% des aidants familiaux décèdent avant le malade. France Alzheimer met en place un dispositif de formation, des groupes de parole et surtout le conseil et l’écoute des aidants.
La présidente rappelle que France Alzheimer est une association familiale et non médicale et que son but est d’accompagner et soutenir les personnes malades et leurs proches.
De former les aidants familiaux, les bénévoles et les professionnels. L’association est reconnue d’utilité publique et ne fonctionne que par des dons, financier ou de temps, auquel madame Collot nous invite.
Après les questions de la salle, une collation a suivi cette conférence riche en informations.
La maladie d’Alzheimer touche chacun d’entre nous qui par un parent, qui par une connaissance.
Association France Alzheimer, 03 27 80 65 08, 07 82 22 59 60, contact59@francealzheimer, https://www.francealzheimer.org/